Structure et fonctionnement

Les membres

premier comite executif aefo 1939À ses débuts, l’AEFO se compose de trois groupes :

  1. les professeurs de l’École Normale de l’Université d’Ottawa et les inspecteurs des écoles bilingues (section supérieure);
  2. les professeurs canadiens-français des écoles secondaires de la province (section secondaire);
  3. les instituteurs des écoles bilingues (section primaire).

Le 27 avril 1943, l'Association reçoit sa charte du gouvernement provincial et en 1944, elle adhère à la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'Ontario (FEO) qui vient d'être créée.

Compte tenu de son plus petit nombre de membres, l’AEFO ne compte au début que cinq des 40 sièges au sein du Bureau des Gouverneurs de la FEO. Elle obtiendra éventuellement la parité avec les autres filiales. Aujourd'hui, elle est une des quatre filiales de la FEO et détient un quart des 40 sièges au conseil d’administration.

La Loi sur la profession enseignante, qui crée la FEO, donne à ses filiales membres (au nombre de cinq à l’époque) le statut d’associations professionnelles, leur reconnaissant ainsi le droit de représenter leurs membres. L’adhésion est obligatoire pour le personnel enseignant embauché par un conseil scolaire, y compris le personnel de direction.

membres aefo 1944À l’occasion du 20e anniversaire de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario en 1964, les cinq membres qui représentent l’AEFO au sein de cet organisme sont photographiés en compagnie du ministre de l’Éducation de l’époque et de l’ancien premier ministre. Assise, Sœur Marie-Lionel; de g. à d., Frère Frédéric, Adélard Gascon, Ovide Proulx, William Davis (ministre de l’Éducation), Gabrielle Levasseur et George Drew (premier ministre au moment de la création de la FEO en 1944).

Suite à son adhésion à la FEO, l’AEFO ne peut plus accepter dans ses rangs les inspecteurs et les professeurs de l’École normale. Ceux-ci garderont un statut de membres associés, avant de créer leur propre association.

premier secretariat aefo  1947Dans sa constitution révisée en 1945, l’AEFO se définit comme une « association professionnelle, groupant le personnel enseignant catholique et de langue française des écoles ontariennes ». Sont admissibles les « instituteurs catholiques et de langue française travaillant dans les écoles (élémentaires) bilingues, séparées ou publiques », ainsi que « ceux des écoles secondaires publiques » qui ne sont pas représentés par l’Ontario Secondary School Teachers’ Federation (OSSTF).

En 1968, la création des écoles secondaires publiques de langue française permet à l’AEFO d’accueillir comme membres les enseignantes et les enseignants francophones qui travaillaient auparavant dans les sections bilingues des écoles secondaires publiques de langue anglaise, jusque-là représentés par l’Ontario Secondary School Teachers’ Federation (OSSTF). Un grand nombre de ces nouveaux membres sont réticents à joindre l’AEFO qu’ils perçoivent comme une association d’enseignantes et d’enseignants de l’élémentaire.

siege social aefo ottawa 1964-1974Pour vaincre leur résistance, l’AEFO crée en son sein des « conseils » qui ont pour objectif de répondre aux besoins particuliers de certains groupes de membres tels que les enseignantes et les enseignants du secondaire et les directions d’école.

Un autre changement d’importance survient en 1998. Suite à l’adoption par le gouvernement conservateur de Mike Harris de la Loi sur l’amélioration de la qualité en éducation, le personnel de direction perd le droit d’être syndiqué.

session ratification unite 203 2012L’AEFO perd donc d’un seul coup quelque 500 membres parmi lesquels elle compte un grand nombre de ses leaders. Au fil des ans, les directions d’école avaient en effet toujours été nombreuses à occuper des postes clés au sein de l’Association. Celle-ci doit donc entreprendre un important travail pour se développer un nouveau leadership.

En 2004, l’AEFO modifie ses Statuts pour accueillir dans ses rangs des groupes de personnel professionnel et de soutien qui travaillent dans les écoles de langue française, ainsi que des groupes de travailleuses et de travailleurs d’autres établissements francophones de l’Ontario. En 2013, l’AEFO compte quatre de ces groupes et poursuit toujours ses efforts de syndicalisation.

Une organisation démocratique

Dès sa création, l’AEFO cherche à favoriser la participation des membres à la prise de décisions. Des déléguées et délégués de partout en province assistent au congrès annuel qui élit la secrétaire générale, Gabrielle Levasseur, pendant longtemps la seule employée de l’AEFO. L’appui des inspecteurs d’école et de la direction de l’enseignement français du ministère de l’Éducation permet d’atténuer les coûts des déplacements qui sont largement à la charge des congressistes.

Aujourd’hui, le congrès, tenu aux deux ans, demeure une instance décisionnelle importante de l’AEFO. Des déléguées et délégués de partout en province y élisent le comité exécutif et certains membres du conseil d’administration et fixent les grandes orientations du syndicat.

Entre les congrès, le conseil d’administration, auquel sont représentées toutes les unités, prend les grandes décisions qui s’imposent. Le comité exécutif a charge de la gestion au quotidien et assure le lien avec le personnel de l’AEFO. La présidence provinciale travaille à temps plein pour le syndicat et le représente au plan politique.

deliberations au congres aefo 1975deuxieme congres 2004 vote mainquatrieme congres 2008 vote electroniquejpgG

Une structure à deux pôles

comite executif aefo 1981Dès ses débuts, l’AEFO se structure autour de deux pôles. D’une part, le conseil d’administration provincial nomme les membres des comités chargés d’étudier des questions spécifiques et élit les membres du comité exécutif. D’autre part, des unités régionales sont créées pour permettre aux membres de discuter des problèmes professionnels et pédagogiques qu’ils vivent au plan local.

À la fin des années 1960, les unités régionales gagnent en autonomie et se répartissent non plus selon les districts d’inspection, mais en régions qui représentent les territoires des conseils scolaires.

Ce changement favorise une professionnalisation du travail des unités, notamment par l’embauche d’agentes et d’agents qui sont les premiers responsables de la gestion des conventions collectives.

En 2010, le bureau provincial de l’AEFO prend en charge l’embauche, la formation et l’évaluation des agentes et des agents, dans le but d’assurer la qualité uniforme des services en relations de travail. Les responsabilités des présidences d’unité, dont le rôle premier est la représentation politique des membres, sont plus clairement définies et les présidences reçoivent davantage de formation. L’AEFO franchit ainsi une nouvelle étape dans sa transition d’association professionnelle à syndicat.

Un rôle accru pour les unités

En 1998, la création des 12 conseils scolaires de langue française amène l’AEFO à restructurer ses unités pour qu’elles correspondent au territoire des nouveaux conseils. Leur nombre passe de 111 à 12 et l’AEFO affecte des ressources humaines aux unités qui regroupent un nombre de membres important.

stage de formation automne 2013Quatre autres unités s’ajoutent à partir de 2004, après que l’AEFO ait ouvert ses rangs à des groupes de travailleuses et de travailleurs d’autres professions et métiers. Les présidences d’unité jouent un rôle de plus en plus important et peu à peu, elles sont libérées de leurs tâches d’enseignement pour se consacrer entièrement au travail de l’Association.

Ce changement favorise une professionnalisation du travail des unités, notamment par l’embauche d’agentes et d’agents qui sont les premiers responsables de la gestion des conventions collectives.

En 2010, le bureau provincial de l’AEFO prend en charge l’embauche, la formation et l’évaluation des agentes et des agents, dans le but d’assurer la qualité uniforme des services en relations de travail. Les responsabilités des présidences d’unité, dont le rôle premier est la représentation politique des membres, sont plus clairement définies et les présidences reçoivent davantage de formation. L’AEFO franchit ainsi une nouvelle étape dans sa transition d’association professionnelle à syndicat.

Les unités de l’AEFO en 2013

Unité Employeur
56 - Nord-Est publique Conseil scolaire public du Nord-Est de l’Ontario
57 - Nord-Ouest publique Conseil scolaire public du Grand Nord de l’Ontario
58 - Centre-Sud et Sud-Ouest publique Conseil scolaire Viamonde
59 - Est publique Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario
60A - Nord-Est catholique Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières
60B - Nipissing catholique Conseil scolaire catholique Franco-Nord
61 - Moyen-Nord catholique Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario
62 - Grand Nord-Ouest catholique Conseil scolaire de district catholique des Aurores boréales
63 - Sud-Ouest catholique Conseil scolaire catholique Providence
64 - Centre-Sud catholique Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud
65 - Est catholique Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien
66 - Centre-Est catholique Conseil des écoles catholiques du Centre-Est
103 - PAPSP Conseil scolaire catholique Franco-Nord
201 - Claudel enseignement Lycée Claudel, Ottawa
202 - Claudel soutien Lycée Claudel, Ottawa
203 - Centre psychosocial Centre psychosocial, Ottawa
comite executif unite sud ouest catholique 2012activite 25 ans unite centre est catholique 2013