À bas la discrimination et les stéréotypes
Le Comité de la femme
L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies proclame 1975 Année internationale de la femme, consacrée à une action plus intensive pour promouvoir l’égalité entre l’homme et la femme et assurer la pleine intégration des femmes au processus de développement de la société.
Dès 1975, l’AEFO participe à ce tournant historique en confiant à un comité provincial le mandat de promouvoir au sein de l’Association les divers dossiers qui sont sources de préoccupations pour celles et ceux qui adhérent à une vision égalitaire des hommes et des femmes. Le Comité établit notamment un réseau de personnes contacts chargées de promouvoir les objectifs en matière d’égalité des femmes au sein des unités de l’AEFO.
Au fil des ans, le Comité de la femme a changé de nom. Il a notamment été appelé Comité de consultation sur la condition de la femme en éducation avant de porter son nom actuel de Comité de consultation sur le leadership féminin. Son objectif principal est de « conseiller le comité exécutif sur l’engagement syndical des femmes de l’AEFO, y compris de proposer des éléments d’activités et de programmes ».
L’égalité dans les conventions collectives
À partir de 1975, le Comité de la femme oriente le travail de l’AEFO dans plusieurs sphères d’activité. L’AEFO révise toutes les conventions collectives des enseignantes et des enseignants et se fixe des objectifs de négociation pour en éliminer les discriminations de toutes sortes. L’Association revendique des améliorations aux congés de maternité, adopte une ligne de conduite sur le travail à temps partiel, négocie des programmes d’équité salariale et organise des sessions d’information sur l’équité salariale à l’intention de ses membres.
La lutte contre le harcèlement
Le Comité de la femme élabore aussi les premières politiques pour contrer le harcèlement sexuel. Au fil des ans, l'AEFO se penche sur cette question à plusieurs reprises. Elle mène des sondages sur le harcèlement et l’intimidation auprès de ses membres et revendique des lieux de travail sains et libres de harcèlement. Depuis juin 2010, la Loi sur la santé et la sécurité au travail de l’Ontario oblige tous les employeurs à élaborer des politiques pour contrer la violence, l’intimidation et le harcèlement.
Dans les années 2000, l’AEFO appuie de façon soutenue le travail du Centre ontarien de prévention des agressions (COPA) pour contrer l’intimidation et le harcèlement en milieu scolaire. L’AEFO aide l’organisme naissant à obtenir un appui financier du ministère de l’Éducation pour développer des programmes à l’intention des écoles de langue française, et même plus tard de langue anglaise. En partenariat avec le COPA, le syndicat offre à ses membres une formation sur le harcèlement spécialement conçue pour les enseignantes et les enseignants.
L’image de la femme dans les manuels scolaires
L’une des principales préoccupations du Comité de la femme est de dénoncer les stéréotypes contenus dans les manuels scolaires dans lesquels l’image de la femme est généralement associée à des rôles sociaux traditionnels qui ne collent plus à la réalité.
Le Comité considère que l’image de la femme véhiculée dans ces manuels contribue à reproduire chez les élèves une conception de subordination des rapports sociaux entre les deux sexes. Il fait d’importantes recommandations pour s’assurer que ce contenu soit épuré et que les manuels scolaires projettent une image plus respectueuse et surtout plus réaliste de la femme moderne.
Le Comité intervient auprès de divers ministères et organismes pour réduire les stéréotypes dans les sports et promouvoir l’étude des sciences, des mathématiques, de la technologie et de l’informatique chez les filles.
Des modèles accessibles
Toujours sous l’impulsion du Comité de la femme, l’AEFO produit, en 1990, le projet « Femmes de vision » qui a pour objectif de mettre en valeur l’apport exceptionnel de 63 Franco-Ontariennes à diverses sphères d’activité et de les proposer comme des modèles accessibles aux jeunes de l’époque.
En 2007, le Comité de consultation sur la condition de la femme en éducation (nouveau nom du Comité de la femme) relance le projet. L’AEFO fait une mise à jour des fiches biographiques dont le nombre passe à 70 et inclut le profil de plusieurs Franco-Ontariennes issues des communautés ethnoculturelles. Les fiches biographiques « Femmes de vision » sont disponibles sur le site Web de l’AEFO.
La promotion des emplois non traditionnels
Au début des années 2000, l’AEFO s’associe à l’Institut d’études des femmes de l’Université d’Ottawa pour mener le projet « Qui sont-elles? » qui vise à faire la promotion des carrières non traditionnelles auprès des filles.
L’AEFO développe une série de guides pédagogiques pour les classes de la 1re à la 12e année et en fait la promotion auprès de ses membres.