Les femmes à l’AEFO
L’engagement syndical
Autant l’AEFO revendique l’équité en matière d’emploi pour les femmes qui sont ses membres, autant elle cherche à assurer une représentation équitable des femmes au sein de ses propres structures.
Dès 1975, le Comité de la femme mène diverses initiatives pour susciter la participation active des femmes à leur syndicat. Il met en place un réseau de personnes contacts chargées de promouvoir les dossiers liés à la condition de la femme dans les unités. Ces personnes reçoivent de la formation et divers outils pour les aider à s’acquitter de leurs responsabilités.
L’AEFO cherche par plusieurs moyens à augmenter la participation des femmes au congrès provincial et à susciter la candidature de femmes aux postes élus. Elle prend des mesures pour augmenter la participation des femmes au conseil d’administration et au sein de ses comités, notamment en négociation. Elle tente de faciliter la participation des femmes aux activités syndicales en remboursant les frais de garde d’enfants.
Dans une certaine mesure, les initiatives ont porté des fruits. De 25 % en 1978-1979, la proportion de femmes au conseil d’administration augmente à 50 % en 1993-1994, et se maintient à peu près à ce niveau depuis.
Les délégations au congrès annuel sont composées à peu près également de femmes et d’hommes depuis plusieurs années.
Toutefois, malgré tous les efforts, les femmes n’occupent pas encore au sein du syndicat une proportion des postes de leadership équivalente à la proportion de 75 % des membres qu’elles constituent. En 2013, les femmes n’occupent que 38 % des postes au comité exécutif et constituent la moitié des présidences d’unité. Si le personnel cadre du bureau provincial compte en 2013 une majorité de femmes, seulement trois des 10 agentes et agents d’unité sont des femmes.
Le développement du leadership par la formation
Dans le but de susciter un plus grand engagement des femmes au sein du syndicat, l’AEFO offre au fil des ans, divers types de formation en leadership. Conçus spécialement pour développer les talents de leader des femmes et les inciter à s’engager dans leur syndicat, leur milieu de travail et leur communauté, les stages de formation « Femmes d’action » sont offerts à divers endroits de la province, de 2006 à 2012.
La déclaration des femmes
La condition des femmes en éducation est l’un des trois thèmes à l’étude au Congrès 2002 de l’AEFO. Dans les mois qui précèdent ce congrès, l’AEFO invite les femmes, membres de l’Association, à participer à une réflexion sur des questions telles que le rôle des enseignantes dans la société ontarienne, l’éducation des filles, le réseautage des femmes, le harcèlement en milieu de travail, l’engagement syndical et le rôle du comité de consultation sur la condition des femmes en éducation de l’AEFO.
Au terme de cette réflexion et des discussions qui ont lieu au Congrès 2002, l’AEFO adopte une ligne de conduite sur les droits des femmes membres de l’AEFO, ainsi que la Déclaration des femmes de l’AEFO, un texte qui résume l’engagement de l’AEFO pour améliorer la condition des femmes, celle de ses membres comme celle de l’ensemble des femmes.
Communications non stéréotypées
Le souci de reconnaître aux femmes une place égalitaire se confirme de façon évidente dans les communications écrites et verbales à l’AEFO. Décidément à l’avant-garde, l’AEFO adopte, dès 1980, une ligne de conduite sur la communication non stéréotypée, et en 1983, ses lignes directrices sur la féminisation du langage.
Depuis ce temps, l’AEFO s’assure que toutes ses communications et ses interventions soient non sexistes et non stéréotypées, tant par le choix et le traitement des sujets, que par l’utilisation d’un langage inclusif.
Ce mouvement vers la reconnaissance à part entière de tous ses membres, a conduit l’AEFO à changer son nom pour qu’il devienne, en 1985, l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens.