Francophonie
L’AEFO, force vive de la francophonie
Le concept « Faire société », mis de l’avant par le sociologue Joseph-Yvon Thériault, réfère à la volonté d’ériger une collectivité au statut de nation en réalisant son « intention vitale » élaborée à travers une trame nationale et historique. La société franco-ontarienne participe à ce mouvement de faire société en s’organisant comme une entité autonome, grâce à un réseau institutionnel complet, qui dispose de ses propres leviers de développement et assure son indépendance vis-à-vis la société majoritaire, dont les institutions servent souvent de vecteurs d’intégration et d’assimilation.
L’AEFO a joué un rôle clé dans l’aménagement de cet espace francophone qui déborde en grande partie du cadre scolaire. Dès la fin des années 1950, l’AEFO considère l’école comme un des points d’ancrage du milieu de vie français en Ontario, dont la viabilité dépend de l’existence des autres espaces d’expression française environnants qui peuvent la nourrir et l’appuyer. L’AEFO ne limite donc pas son action à l’école, mais investit aussi d’autres créneaux pour promouvoir le fait français et assurer le rayonnement de la culture française. Consciente qu’elle ne peut travailler seule, elle s’associe à d’autres organismes pour réaliser d’une part ses buts et objectifs propres, et d’autre part pour participer à l’épanouissement de la francophonie.
C’est ainsi que l’AEFO s’engage dans la lutte contre l’assimilation des francophones, participe à l’expansion du réseau associatif et institutionnel de langue française, contribue à élargir l’espace francophone en Ontario et au Canada, et soutient même la francophonie à l’étranger.