Un nouveau rôle pour l’AEFO
La sauvegarde de l’autonomie professionnelle
La création de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario en 1996 et des conseils scolaires de langue française en 1997, amène l’AEFO à jouer un nouveau rôle sur le plan pédagogique. Face à ces deux organismes qui ont des responsabilités en matière de formation des enseignantes et des enseignants, la principale préoccupation de l’AEFO est de sauvegarder l’autonomie professionnelle de ses membres.
En 2001, l’AEFO s’objecte vigoureusement à la décision de l’Ordre de mettre en place un programme de renouvellement périodique de la certification des enseignantes et des enseignants, conformément à une loi que vient d’adopter le gouvernement conservateur de Mike Harris. En vertu de ce programme, les enseignantes et les enseignants doivent obligatoirement suivre 14 cours tous les cinq ans, sous peine de perdre leur brevet d’enseignement. L’Ordre impose même certains types de formation. L’AEFO y voit une atteinte profonde à l’autonomie professionnelle de ses membres, qui, selon elle, doivent être les premiers responsables de leur formation continue. L’AEFO organise un boycottage temporaire du programme de certification et incite ses membres à continuer de se perfectionner selon leurs besoins. Peu après son arrivée au pouvoir en 2003, le gouvernement libéral de Dalton McGuinty met fin au programme.
Des membres de l’AEFO échangent de bonnes idées à la foire Partage du savoir à Toronto, en novembre 2009. Cette foire annuelle s’inscrit dans le Programme d’apprentissage et de leadership du personnel enseignant (PALPE) qui, depuis 2007, permet aux enseignantes et enseignants de recevoir une aide financière du ministère de l’Éducation pour mettre en œuvre un projet pédagogique de leur choix. L’AEFO est partenaire de ce projet qui renforce l’autonomie professionnelle des enseignantes et des enseignants.
En mai 2005, l’AEFO mène une enquête provinciale auprès de ses membres pour connaître leurs besoins en matière de ressources pédagogiques. L’information recueillie permet à l’AEFO d’intervenir auprès du ministère de l’Éducation au nom de ses membres.
Un appui financier à la formation
Afin d’appuyer la formation continue de ses membres dans le respect de leur autonomie professionnelle, l’AEFO négocie, dans les conventions collectives 2008-2012, une enveloppe budgétaire permettant à chaque membre du personnel enseignant de réclamer jusqu’à 1 000 $ pour des cours et activités de perfectionnement professionnel de son choix. L’AEFO obtient aussi une allocation du même genre pour le personnel professionnel et de soutien qu’elle représente. Ces allocations sont maintenues dans les conventions collectives 2012-2014, aidant ainsi les membres à poursuivre leur formation en dépit du gel salarial de deux ans imposé par le gouvernement.
Grâce à un Fonds créé en 1999 par l’enseignante Francine Morissette à la mémoire de sa fille, France Richard, jeune enseignante décédée prématurément, l’AEFO offre chaque année des bourses pour soutenir le perfectionnement professionnel de ses membres, ainsi que leur participation à des projets de formation à l’international. Mme Morissette a cédé le Fonds à l’AEFO en 2010.