Leadership communautaire
Participation au réseau associatif pancanadien
Depuis son origine, l'AEFO a compris qu'elle ne saurait poursuivre et atteindre ses buts seule. D'une part, elle s'allie aux syndicats enseignants anglophones pour faire reconnaître les droits de ses membres sur le plan des relations de travail. D'autre part, elle collabore de façon très étroite avec le milieu associatif franco-canadien.
Dès 1944, l’AEFO s’associe à l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO), aujourd’hui l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario (AFO). Encore aujourd’hui, l’AEFO continue de travailler étroitement avec cet organisme porte-parole de la communauté franco-ontarienne.
En 1948, l’AEFO adhère à l’Association canadienne des éducateurs de langue française (ACELF), aujourd’hui l’Association canadienne d’éducation de langue française, un nouveau regroupement fondé en 1947. Le président de l’AEFO d’alors, Louis Charbonneau, en devient le premier président élu. Deux autres pionniers de la première heure au sein de l’AEFO présideront l’ACELF par la suite, soit Robert Gauthier (1957-1959) et Roland Bériault (1968-1970).
Les présidentes et présidents de l’AEFO assument aussi à plusieurs reprises la présidence du Comité consultatif du français langue première de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, auquel siègent des chefs de file de l’enseignement en milieu minoritaire francophone. L’AEFO participe activement à la Conférence des associations francophones de l’éducation (CAFÉ), qui réunit les leaders syndicaux du domaine de l’éducation en français au Canada.
Développement du réseau associatif
L’AEFO ne se contente pas de participer à des organismes existants. Elle contribue à l’expansion du réseau associatif franco-ontarien. En 1973, elle donne le coup d’envoi à la création du Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP).
En 1975, l’AEFO aide à organiser la première rencontre provinciale des conseils d’élèves des écoles secondaires qui conduit à la fondation de ce qui est aujourd’hui la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO).
Représentant quelque 25 000 élèves répartis dans 95 écoles secondaires, la FESFO informe et mobilise la jeunesse franco-ontarienne pour participer au développement communautaire, faire entendre sa voix auprès des décideurs politiques et surtout, sert d’incubateur pour former les futurs leaders de la communauté francophone de l’Ontario. L’AEFO continue aujourd’hui de soutenir les initiatives de la FESFO, tels ses forums de leadership et les Jeux franco-ontariens.
En 1990, l’AEFO participe à la fondation du Centre de leadership en éducation et un de ses anciens présidents, le frère Maurice Lapointe, en devient le premier directeur. Devenu le Centre canadien de leadership en évaluation, le CLÉ jouit d’une réputation nationale sur le plan de l’évaluation de programmes et de documents pédagogiques. C’est le CLÉ qui, pour le ministère de l’Éducation, approuve tous les manuels scolaires utilisés dans les écoles de langue française de l’Ontario.
Dans les années 2000, l’AEFO pilote la coalition d’organismes franco-ontariens qui milite pour l’autonomie de TFO, le réseau de télévision éducative de langue française de l’Ontario. Le gouvernement accorde un statut autonome à TFO en 2006.
L’AEFO, un terrain de formation au leadership
Comme le rapporte André Pinard, ancien cadre à l’AEFO, dans un article paru dans Le Chaînon, au printemps 2009, « plusieurs anciennes présidentes et anciens présidents ou membres actifs de l’AEFO ont occupé des postes importants au sein de divers organismes. À titre d’exemples, mentionnons Omer Deslauriers, Jeannine Séguin et Serge Plouffe à la présidence de l’ACFO; Roger Paul, Michel Robineau, Bernard Lavallée et Marcel Bard à la direction générale de conseils scolaires; Denis Vaillancourt au poste de sous-ministre adjoint au ministère de l’Éducation (et actuel président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario); Jacques Schryburt à la direction générale de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE), et Guy Matte à la direction générale de la Fondation canadienne du dialogue des cultures, un organisme qui vise à promouvoir le rapprochement entre les communautés francophones et acadienne et les collectivités de la société canadienne ».
Notons aussi que l’ancienne présidente de l’AEFO, Lise Routhier Boudreau, a assumé la présidence de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), de 2007 à 2009, et qu’elle préside le Centre de leadership en évaluation depuis l’automne 2013. Quelques exemples donc qui démontrent que l’AEFO a été et continue d’être une véritable pépinière de leaders pour la francophonie ontarienne et canadienne.
À ces personnalités plus connues, s’ajoutent les nombreux membres de l’AEFO qui contribuent en grand nombre à l’essor de leur communauté locale en œuvrant au sein d’une foule d’organismes de langue française.